Déléguer des tâches à vos collaborateurs est une priorité mais cela ne se fait pas n’importe comment. Malgré les avantages évidents, déléguer peut faire peur à la plupart d’entre nous. Cet acte, en apparence simple et pourtant complexe, réveille en nous des peurs ancrées profondément.
Pourquoi a-t-on peur de déléguer ? Voilà les 8 peurs les plus présentes dans la délégation :
1 – La peur de manquer de temps
Vous avez déjà un emploi de temps surchargé et savez que déléguer vous prendra ce temps dont vous manquez déjà. Vous avez aussi des échéances fixées par votre direction et avez peur de ne pas les respecter.
La réalisation de tâches dans le temps imparti est réalisable :
- en partageant et améliorant vos outils de gestion du temps,
- en faisant prendre conscience de la tâche à réaliser et des contraintes associées,
- en insistant auprès de vos collaborateurs sur les dates d’échéance qui sont ni négociables ni décalables dans le temps.
Grâce à vos partages, la confiance en vous augmente et de ce fait l’implication, la motivation et la prise d’initiative. Ainsi vous pourrez vous concentrer sur vos tâches essentielles et vous focalisez sur vos priorités.
2 – La peur de perdre le contrôle
Vous avez peur de perdre le contrôle de la réalisation de la tâche : sa bonne réalisation, une réalisation différente de la vôtre, son timing, Et oui, en déléguant, vous vous remettez entièrement à cette personne.
En confiant des tâches non stratégiques qui vous prennent du temps à une personne de confiance, vous renforcez l’épanouissement des membres de votre équipe, les responsabiliser et l’effort fourni donne du sens.
3 – La peur d’être dépendant
Tout le monde déteste être dépendant de quelqu’un d’autre. Vous appréciez l’autonomie, ne pas attendre, suivre votre rythme.
Cette peur sautera, en acceptant l’interdépendance. Toutes les ressources requises sont mises à disposition et complémentariser.
4 – La peur de faire confiance
Faire confiance, entièrement, c’est compliqué. Vous avez déjà été déçu et craignez de l’être encore. En instaurant des relations de qualité et en acceptant l’erreur comme source d’apprentissage, la peur disparait et l’écoute devient une source de progression.
5 – La peur de perdre le pouvoir
Vous avez toujours entendu que l’information est source de pouvoir et vous ne la donner que goutte à goutte. En partageant l’information chaque collaborateur sera plus performant car il a toutes les données pour mieux faire sa tâche. L’information est fédératrice et apporte, performance. Elle vous permet de conduire votre équipe vers le meilleur en trouvant des points d’appui.
6 – La peur de se faire doubler par un subordonné
Vous avez peur que votre collaborateur s’acquitte tellement bien de la tâche qu’il sera reconnu par votre hiérarchie et risque de prendre votre place. Alors vous préférez la garder quitte à la réaliser moins bien.
A vous de vous situer dans la relation hiérarchique. Vous n’êtes pas en concurrence avec vos équipes mais être là pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, pour les faire grandir et approfondir leurs connaissances. Cet enrichissement donne un nouvel élan.
Une tâche bien réalisée, c’est un signe que l’équipe fonctionne et que vous êtes à la bonne place !
7 – La peur de perdre du temps
Vous êtes déjà débordé et pour déléguer, il y a différentes étapes à franchir : expliquer le résultat attendu, expliquer comment y arriver, suivre l’état d’avancement, réexpliquer parfois plusieurs fois, être patient et confiant.
En acceptant de perdre du temps à court terme vous en gagnerez à moyen et long terme. Vous pourrez aussi finir plus tôt et mieux prendre soin de vous et de vos proches.
8 – Peur que le collaborateur échoue dans sa mission
Vous avez peur de ne pas savoir mobiliser les capacités et compétences de votre collaborateur. Il y a un risque d’échouer. L’erreur est source d’apprentissage. En employant la communication positive, vous mobiliserez sans aucun doute les ressources de la personne. Cela vous permettra de maitriser les outils collaboratifs et notamment le feedback, une arme puissante de développement.
De cœur à cœur.
Muriel.